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L’approche globale de Spotify contribuant au système de radiodiffusion canadien

Présentation au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes le 29 novembre 2023

Nathan Wiszniak:

La mission de Spotify est de libérer le potentiel de la créativité humaine – en donnant à un million d’artistes la possibilité de vivre de leur art et à des milliards d’admirateurs la possibilité de l’apprécier et de s’en inspirer.

Cette mission soutient directement les objectifs du gouvernement dans le cadre de l’actualisation de la Loi sur la radiodiffusion. Nous nous efforçons chaque jour d’accroître la découvrabilité du contenu canadien et autochtone, tant au pays qu’à l’étranger,

Dans notre allocution, nous souhaitons aborder trois questions essentielles dans le cadre de cette procédure.

  1. Tout d’abord, nous pensons qu’il est prématuré d’imposer des contributions de base initiales aux plateformes avant de définir les éléments essentiels de la politique de diffusion, et que cela risque de ne pas tenir compte des nombreuses façons dont Spotify contribue déjà et soutient les artistes canadiens et autochtones.
  2. De plus, il incombe au Conseil de prendre en compte la part importante des revenus que les services de diffusion en continu distribuent immédiatement à l’écosystème musical sous forme de redevance.
  3. Enfin, la Conseil devrait prendre en considération les aspects économiques délicats du modèle commercial du streaming musical et ne pas imposer d’obligations financières brutales. 

Un cadre réglementaire qui ne prendrait pas suffisamment en compte ces facteurs pourrait mettre en péril nos neuf années d’investissements sur mesure et avoir un impact sur la capacité de Spotify à continuer à soutenir les artistes et leur découvrabilité d’une manière qui soit logique pour l’ère moderne de la diffusion en continu. 

J’aimerais commencer avec une courte présentation de Spotify, puisque notre histoire témoigne de notre engagement envers l’industrie de la musique.

Spotify a été lancé en Suède à une époque où l’industrie de la musique était en déclin en raison du piratage. Le fondateur de Spotify pensait que pour inciter les gens à recommencer à payer pour de la musique, il fallait leur offrir une meilleure expérience.  17 ans plus tard, le streaming génère des revenus records pour l’industrie de la musique et plus d’artistes que jamais partagent ce succès.

Spotify a été lancé au Canada en 2014 avec le même engagement. Aujourd’hui, l’équipe canadienne de Spotify, forte de 150 personnes, a toujours pour mission de développer la scène des talents canadiens grâce à des listes de lecture, des campagnes de marketing, des partenariats et des formations qui permettent aux artistes, aux écrivains et aux créateurs de baladodiffusions d’accroître leur audience de manière organique. 

Nous sommes fiers d’avoir contribué au développement et au succès de l’écosystème musical canadien. Grâce aux paiements des services de diffusion en continu, les maisons de disques et les artistes qui composent l’industrie canadienne de la musique enregistrée ont tiré 80 % de leurs revenus de la diffusion en continu l’an dernier, ce qui a entraîné une forte croissance de 8 %.

Contrairement à la radio traditionnelle, le streaming interactif a fait de la place aux nouveaux talents. Chaque semaine, au Canada, 83 fois plus de titres canadiens uniques sont écoutés sur Spotify qu’à la radio, ce qui crée plus d’opportunités de découvrir de nouveaux talents. 

Spotify déploie des efforts considérables pour mettre en valeur et soutenir la société diversifiée, multilingue et multiculturelle du Canada.  

Notre équipe éditoriale crée des listes de lecture avec une grande expérience et une grande passion pour les différentes cultures et les différents genres musicaux. Spotify Canada programme plus de 100 listes de lecture éditoriales, avec nos populaires listes de lecture emblématiques locales proposant exclusivement des artistes canadiens et autochtones. 

De plus, Spotify donne aux créateurs et à leurs équipes les outils nécessaires pour réussir, notamment des analyses de données, des ressources pédagogiques, des technologies d’amplification et des outils promotionnels pour avoir le plus d’impact possible sur et en dehors de la plateforme.

Grâce à des partenariats spéciaux et à des campagnes sur mesure, Spotify aide les artistes canadiens et autochtones de genres et d’horizons divers à atteindre les auditeurs de leur pays et du monde entier. Voici quelques exemples clés mentionnés dans nos observations écrites:

  • Nous faisons entendre les voix des communautés marginalisées – notamment les créatrices canadiennes, noires et 2ELGBTQI+ – par le biais de programmes spécialisés combinant rédaction, mise en lumière et publicité. EQUAL, par exemple, est le programme Spotify qui favorise l’équité pour les femmes dans la musique. Il s’agit d’un engagement , pour soutenir, élever et célébrer les femmes par le biais de contenus rédactionnels, de partenariats et d’événements communautaires. Nous collaborons avec des organisations telles que Women In Music Canada, Honey Jam et l’événement communautaire EQUAL avec l’Association canadienne de la musique country.
  • La liste de lecture Spotify’s Indigenous – mise à jour chaque mois par des artistes autochtonesoffre une plateforme unique aux artistes autochtones pour présenter la riche diversité des talents et des récits autochtones dans le pays. Notre relation et notre dialogue permanent avec l’Indigenous Music Alliance et l’Indigenous Music Office ont joué un rôle essentiel en nous aidant à identifier les artistes à soutenir et à promouvoir.
  • Grâce à la promotion des listes de lecture Rap québ et Les Nouveaux Classiques de Spotify Canada, les artistes canadiens-français ont développé leurs audiences et leurs carrières au Canada et à l’étranger sans l’aide des radios. Aujourd’hui, sur Spotify, sept des dix artistes canadiens-français les plus écoutés sont des rappeurs canadiens-français indépendants. Seuls deux de ces artistes figurent sur les palmarès des radios canadiennes-françaises. De plus, 2023 a marqué la deuxième année du partenariat entre Spotify et les Francos de Montréal, le tout premier partenariat du festival avec un service de streaming. 

Ces investissements uniques et adaptés portent leurs fruits pour les artistes.

Nous investissons dans le secteur culturel canadien et veillons à ce que des voix diverses puissent être découvertes, car c’est notre mission fondamentale. Toutefois, nous craignons que l’introduction de contributions de base initiales ne nuise au travail progressif que nous accomplissons depuis près d’une décennie. 

Nous pensons que le Conseil avance trop rapidement sans disposer des pièces essentielles du casse-tête, y compris des éléments fondamentaux tels que la définition du contenu canadien et autochtone et les meilleurs outils pour soutenir le contenu musical et audio canadien.

Sans une vision plus globale, il est impossible de quantifier correctement les contributions uniques et innovantes que les entreprises en ligne apportent déjà..

Je vais maintenant laisser à ma collègue Olivia le soin d’expliquer certaines des caractéristiques uniques du modèle commercial du streaming musical qui, selon nous, sont importantes dans cette vision plus globale de la situation.  

Olivia Regnier: 

Merci. Je vais continuer en français, et développer trois points:

  1. Ce que représente la contribution financière des services de streaming pour le secteur musical
  2. Les marges très réduites, voire négatives, du streaming
  3. L’impact de contributions financières additionnelles sur les investissements ou la promotion de la musique canadienne

Nathan a souligné la contribution importante de Spotify à la mise en valeur de la musique canadienne. Les services de streaming jouent également un rôle fondamental pour le financement du secteur musical au Canada, grâce aux 70% de nos revenus que nous payons au secteur sous forme de redevances. Il est essentiel que le CRTC prenne ce point en compte.

Nous versons ces 70% à de nombreux ayants-droits, notamment les labels et sociétés de gestion, qui eux, rémunèrent les artistes-interprètes et compositeurs. Grâce à ces 70%, le streaming musical fournit actuellement presque 80% des revenus de la musique enregistrée au Canada. 

Cette contribution n’est pas un simple coût de fonctionnement, comme certains le suggèrent. Elle est une pierre angulaire du secteur musical au Canada. 

Pour mémoire, les 70% sont hérités de la distribution physique et ont été appliqués au streaming avec largement la même clé de répartition entre ayants-droits et plateformes.

Ils doivent être mis en contraste avec la contribution des autres services de radiodiffusion, dont les redevances bénéficient de taux fixés par le gouvernement, aux alentours de 8%. Ces taux sont plus de 8 fois inférieurs à ceux des services de streaming.

Grâce aux redevances du streaming, les revenus de l’industrie de la musique ont augmenté fortement et régulièrement, et tournent ces dernières années aux alentours de 8-10%. Il en est de même pour ceux des sociétés de gestion. 

Ces redevances du streaming sont la base du fonctionnement du secteur de la musique, et en particulier des investissements des labels dans la production au Canada et dans la musique canadienne.

Cependant, à cause de ces paiements élevés, les services de streaming fonctionnent avec des marges extrêmement réduites, voire négatives. Cela est confirmé par le rapport de l’autorité de la concurrence du Royaume-Uni en 2022 qui a conclu que plutôt que des profits excessifs, les services de streaming musicaux ont des marges de fonctionnement basses, ou négatives. Cet élément est également important pour votre appréciation.

Des 30% qui leur reste, les services couvrent leurs coûts, et font des investissements, y compris dans la promotion du répertoire local et des minorités, des soutiens des festivals et d’autres initiatives en faveur de la musique. 

La Loi sur la radiodiffusion, et les indications du gouvernement à votre Conseil, soulignent qu’il faut prendre en compte des différences entre les services de radiodiffusion. 

Dans cette optique, les contributions des parties ne doivent pas nécessairement être égales, elles doivent avant tout être équitables. 

Face à des marges très limitées, appliquer une contribution financière générale, sans tenir compte du niveau des contributions déjà effectués par les services de streaming, de leurs investissements en faveur de la musique canadienne, et de leur situation économique, ne tient pas compte de la réalité et aurait un impact financier négatif. Des charges supplémentaires nous obligeront à faire des choix inévitables pour maintenir la viabilité financière de notre service. Elles pourraient nous obliger à couper dans les coûts, à diminuer nos investissements éditoriaux et de promotion au Canada, ou à augmenter nos prix pour les consommateurs canadiens. 

Toutes ces conséquences seraient négatives pour les créateurs les consommateurs canadiens, et ne servent pas les objectifs de la politique de radiodiffusion.

Nous vous encourageons donc à examiner des modèles alternatifs, tenant compte par exemple des profits des entreprises pour le calcul d’une contribution, ou une contribution basse qui soit viable pour les services de streaming. Et si le Conseil estime qu’une contribution supérieure est nécessaire, nous vous demandons de prendre d’abord en compte toutes les contributions, financières et non financières, effectuées par les services de streaming en faveur du secteur. 

En conclusion, nous demandons au Conseil de saisir l’opportunité de reconnaître que, à tous points de vue, le streaming est une dynamique différente de la radiodiffusion pour laquelle le régime réglementaire actuel a été créé. Le cadre que vous mettrez sur pied doit reconnaître et encourager la poursuite des investissements des services de streaming au Canada et en faveur de la musique canadienne.

Je vous remercie, et nous sommes à votre disposition pour vos questions

 

Spotify’s Holistic Approach to Contributions to the Canadian Broadcasting System

Spotify’s Presentation at the Canadian Radio-television and Telecommunications Commission (CRTC) on November 29, 2023

Nathan Wiszniak:

Spotify’s mission is to unlock the potential of human creativity – by giving a million creative artists the opportunity to live off their art and billions of fans the opportunity to enjoy and be inspired by it.

This mission directly supports the government’s goals in the updated Broadcasting Act. We work everyday to increase the discoverability of Canadian and Indigenous content, both at home and abroad. 

With our remarks we want to touch on three critical issues in this proceeding.

  1. First, we believe imposing initial base contributions on platforms before defining critical elements of the broadcast policy is premature, and risks overlooking the many ways that Spotify already contributes to and supports Canadian and Indigenous artists. 
  2. Further, it is incumbent on the Commission to consider the significant portion of revenues streaming services immediately distribute back to the music ecosystem as royalty payments.
  3. And finally, the Commission should take into consideration the delicate economics of the music streaming business model and not impose blunt financial obligations. 

A regulatory framework that does not adequately consider these factors could jeopardize our nine years of tailored investments and impact  Spotify’s ability to continue to support artists and discoverability in ways that makes sense for the modern streaming age. 

I’d like to start with a short introduction of Spotify because it underscores our commitment to the music industry. 

Spotify was launched in Sweden at a time when the music industry was in deep decline due to piracy. The view of Spotify’s founder was that if you are going to get people to start paying for music again, you have to make it a better experience.  17 years later, streaming is driving record revenues into the music industry and more artists are sharing in that success than ever before.

Spotify launched in Canada in 2014 with this same commitment. Today, Spotify’s 150-strong Canadian team’s mission remains to grow the stage for Canadian and Indigenous talent through playlisting, marketing campaigns, partnerships, and training that empowers artists, writers, and podcasters to organically grow their audience. 

We are proud of the success of the Canadian music ecosystem we have helped build.  Thanks to the payments of streaming services, the record labels and artists of Canada’s recorded music industry earned nearly 80% of their revenue from streaming last year, driving robust growth of 8%.

Unlike traditional radio, interactive streaming has made space for new talent. Every week 83 times the number of unique Canadian tracks are listened to on Spotify in Canada compared to radio, creating more opportunities for diverse voices to be discovered. 

Spotify puts significant effort into showcasing and supporting Canada’s diverse, multilingual and multicultural society. 

Our editorial team curates playlists with deep experience in and passion for different cultures and musical genres. Spotify Canada programs over 100 editorial playlists with our popular local flagship playlists programming 100% Canadian and Indigenous artists. 

Moreover, Spotify empowers creators and their teams with tools for success, including data analytics, educational resources, expression formats, and promotional tools to make the most impact on and off platform.

Combined with special partnerships and tailored campaigns, Spotify is helping Canadian and Indigenous artists from diverse genres and backgrounds to reach listeners at home and around the globe. To highlight a few key examples mentioned in our written submissions:

  • We elevate voices from marginalized communities – including Canadian women, Black, and 2SLGBTQI+ creators – through specialized programs combining editorial, spotlighting and advertising. EQUAL for example is Spotify’s program fostering equity for women in music. It’s an always-on commitment to support, elevate and celebrate women through editorial, partnerships and community events. We collaborate with organizations such as Women In Music Canada, Honey Jam and the Canadian Country Music Association’s EQUAL mixer community event.    
  • Spotify’s Indigenous playlist – curated on a monthly basis by Indigenous artists – offers a unique platform to showcase Canada’s rich diversity of Indigenous talent and storytelling. Our relationship and ongoing dialogue with the Indigenous Music Alliance and Indigenous Music Office has played a key role in helping us identify artists to support, educate and promote.
  • Through promotion of Spotify Canada’s Rap québ and Les Nouveaux Classiques playlists, French-Canadian artists have grown audiences and careers at home and abroad without the aid of any radio play. Today on Spotify, seven out of the top 10 most streamed French-Canadian artists are independent French-Canadian rappers. Only two of those artists appear on French- Canadian radio charts. Additionally, 2023 marked the second year of Spotify’s partnership with les Francos de Montréal, the festival’s first ever partnership with a streaming service. 

These unique and tailored investments are paying off for artists.

We invest in Canada’s cultural sector and ensure the discoverability of diverse voices because it is our core mission. However, we are concerned that the introduction of initial base contributions could damage the progressive work that we have been doing for almost a decade. 

We believe that the Commission is moving too quickly without key pieces of the puzzle, including foundational elements like how Canadian and Indigenous content is defined and the best tools to support Canadian music and audio content.

Without a more holistic picture, it is impossible to properly quantify the unique and innovative contributions already made by online undertakings today.

I’ll now hand it to my colleague Olivia to explain some of the unique features of the music streaming business model that we believe are important to this larger picture.  

Olivia Regnier:

Thank you. I will continue in French, and develop three points:

  1. What the financial contribution of streaming services represents for the music sector;
  2. The low to negative margins of music streaming;
  3. The impact of additional financial contributions on investments and promotion of Canadian music.

Music streaming services today form the foundation of the Canadian music industry and its continued robust growth. Spotify not only contributes significantly to the discovery of Canadian music, as Nathan has just outlined, but music streaming services are pivotal to the finances and economic health of the music industry through the unprecedented royalties we pay.  We believe it is not only relevant but critical for the CRTC to take note of this. 

Spotify pays nearly 70% of our music revenue back into the music industry as royalties to rightsholders, who in turn pay artists and songwriters. Thanks to that 70%, music streaming services provide nearly 80% of all recorded music revenue in Canada 

Royalty payments from music streaming services are more than simply a cost of doing business; they represent a fundamental component of Canada’s music sector and of investments in the production of Canadian music. 

The nearly 70% of revenue we pay in royalties – more similar to rates associated with physical retail – contrasts sharply with other forms of broadcasting that pay a far lower rate.  

Terrestrial radio for example has benefitted from government-dictated royalty rates which are nearly 8.5 times lower than music streaming services – or approximately 8% of gross annual income.

Thanks to streaming royalties, music industry revenues have risen sharply and steadily, and in recent years have hovered around 8-10%. The same is true for the collecting societies.  

These streaming royalties are the foundation on which the music industry operates, and in particular the labels’ investment in Canadian production and Canadian music.

However, because of these high payments, streaming services operate on extremely low, or even negative, margins. This is confirmed by the UK Competition Market Authority’s 2022 report, which concluded that rather than excessive profits, music streaming services have low, or negative, operating margins. This is also important for your assessment.     

Of the remaining 30%, the services cover their costs, and make investments, including in the promotion of local and minority repertoire, festival support and other music initiatives.

It would be unfair and contrary to attaining the goals of the Broadcasting Act for the CRTC to take action without considering these radically different economic dynamics. The Broadcasting Act – and the Government’s Policy Directions to the Commission – requires that the CRTC consider the differences between the types of broadcasting undertakings. Contributions should be equitable, but not necessarily equal.

As a result, we believe that using annual revenues as a basis to calculate contributions for music streaming services without consideration of these payments paints a distorted picture. We are concerned that additional payments will lead to serious unintended consequences for the support we offer Canadian and Indigenous artists to ensure their music is heard and discovered. 

If asked to make a burdensome contribution, irrespective of our existing investments, Spotify will need to make financial decisions to sustainably run our business. Additional costs could require us to cut expenses, including reduce our resources for editorial, partnership, and promotional programs in Canada; reduce resources currently going back to the music ecosystem; or force us to raise prices for Canadian consumers

All of these effects would ultimately negatively impact Canadian and Indigenous artists, Canadian consumers and the entire Canadian music ecosystem – and it would undermine the very objectives of the broadcasting policy.

We strongly encourage the Commission to consider alternate models, such as using profits or retained revenues (i.e., revenues not already paid back into the music industry) as a basis for calculating obligations.  Or, in this initial stage, it could adopt a low fee approach that is sustainable for music streaming services. If the Commission does determine that a financial contribution higher than this fee is necessary, it should then do so only once it has considered the full range of financial and non-financial contributions that music streaming services make today and that the Commission will ask them to undertake after future consultations. 

The Commission should seize this moment and recognize that the current streaming market is radically different from the terrestrial or satellite radio broadcasting market for which the existing regulatory regime was designed. Now is the time to establish a framework that recognizes and therefore incentivizes the thoughtful and innovative investments made by streaming services in Canada.

Thank you, and we look forward to your questions.